Il est toujours difficile, en tant que patient, de savoir quel médecin aller voir pour tel ou tel problème. Votre premier interlocuteur est logiquement votre médecin généraliste qui pourra vous orienter.

Quels médecins spécialistes pour un genou ?

• Le médecin du sport (traumatologie du sport)
• Le rhumatologue (arthrose et rhumatismes)
• Le chirurgien orthopédiste

Ces trois spécialistes peuvent vous prendre en charge ; vous pouvez les consulter, soit à la demande de votre médecin traitant, soit de votre propre chef. Notez, cependant, que vous serez un peu mieux remboursés par la sécurité sociale si vous avez une lettre de votre médecin traitant (« parcours de soin »).

Rhumatologue et médecin du sport

Ces médecins pourront vous accompagner et vous expliquer les différents outils pour gérer votre problème de genou. Vous pourrez leur demander des conseils pratiques (médicaments, exercices à faire, ce que vous pouvez faire sans crainte, ce qu'il faut éviter, arrêt de travail, etc.). Ils peuvent aussi, si besoin, vous faire des infiltrations dans le genou.

Le chirurgien orthopédiste

Logiquement, vous ne le consulterez que ponctuellement, si vous avez besoin d'un avis chirurgical : est-ce que mon problème de genou peut être amélioré par une opération ?.

Genou douloureux sans accident initial

Si la douleur est plutôt une « gêne »

Elle ne vous empêche pas de poursuivre vos activités habituelles et elle n'a pas de conséquences (boiterie par exemple). Vous arrivez à la gérer sans médicament ou avec un peu de paracétamol. La consultation n'est pas nécessaire dans un premier temps.

Si la douleur s'aggrave, ou vous inquiète

• Parce qu'elle vous limite dans votre activité sportive ou professionnelle
• Parce qu'elle s'associe :
  • à un gonflement,
  • ou à une sensation de dérobement, quand vous marchez ou dans l'escalier,
  • ou à des blocages douloureux et/ou mécaniques (difficultés pour allonger votre jambe),
  • ou parce qu'elle rend la flexion difficile (raideur).

Vous pourrez consulter votre médecin généraliste : il ou elle vous prescrira un traitement pour les douleurs et éventuellement un bilan radiologique (radios, IRM).

En fonction de l'évolution des symptômes sous traitement (persistance ou non) et des résultats des examens, il ou elle vous adressera à un spécialiste, médecin du sport, rhumatologue ou chirurgien.

Après un accident

Si vous ne pouvez pas rentrer chez vous

Lors d'un accident sur la voie publique ou lors de la pratique sportive (entorse), si vous n'arrivez pas à vous relever, les pompiers vous emmèneront aux urgences de l'hôpital public le plus proche du lieu de l'accident.

Aux urgences, le but est de rechercher par l'examen clinique et les radios ce qui pourrait nécessiter un geste rapide (fracture ou luxation).

Quels examens faire après un accident ?

La radio est le premier examen à faire, pour éliminer une fracture, surtout si vous n'arrivez pas à prendre appui sur votre jambe.

• Si la radio montre une fracture, vous serez pris en charge sur place aux urgences. Notez que si on vous parle d'opération, vous pouvez téléphoner à votre médecin traitant pour lui demander son avis, et/ou demander à vous faire transférer dans un autre établissement public ou privé.
• Si la radio est normale (pas de fracture), le médecin des urgences vous demandera de :
  • Faire une IRM à la recherche d'une atteinte d'un ligament (entorse) ou d'un ménisque,
  • Puis de prendre rendez-vous avec un spécialiste.

Il vous prescrira éventuellement une attelle (et donc logiquement des anticoagulants pour éviter une phlébite) pour immobiliser le genou, des médicaments pour les douleurs et vous donnera un arrêt de travail si besoin.

Une fois rentré(e) chez vous

L'urgence écartée, vous pourrez vous reposer, glacer votre genou, prendre vos médicaments pour la douleur ; vous prendrez rendez-vous dans les jours qui suivent avec votre médecin traitant ou directement chez un spécialiste.

Vous pouvez aussi contacter un spécialiste par téléconsultation.

Vous pouvez participer activement en pratiquant quelques exercices simples et sans danger.

Qui consulter pour une arthrose du genou (gonarthrose)

Premiers symptômes

Au début, il s'agit de traiter les symptômes (douleurs, boiterie, gonflement,...) et votre médecin généraliste est le bon interlocuteur. Il vous proposera ensuite un rendez-vous avec un rhumatologue ou un médecin du sport qui sont à même de vous faire éventuellement des injections dans le genou (corticoïdes ou viscosupplémentation avec de l'acide hyaluronique).

Le PRP est une autre possibilité que vous pourrez tester ensuite, en sachant que son prix est plus élevé.

Si le traitement médical s'avère insuffisant, votre médecin ou votre rhumatologue vous proposeront de prendre un avis auprès d'un chirurgien orthopédiste spécialisé dans le genou.

Le chirurgien vous expliquera en fonction de votre genou et de votre handicap, l'intérêt de la pose d'une prothèse du genou, sa nature, son déroulement.

La pose d'une prothèse arrêtera l'évolution de l'arthrose et vous permettra de retrouver une bonne qualité de vie.

La rééducation après la pose d'une prothèse de genou repose sur l'autorééducation avec des exercices spécifiques , que vous pouvez mettre en œuvre dès maintenant.

Notez que la téléconsultation permet un premier contact à distance et donc un premier avis que vous pourrez confirmer lors d'un second rendez-vous en présentiel si le contact est passé (voir ci-dessous).

La téléconsultation

Pour avoir un avis chirurgical

Une autre possibilité que j'ai expérimentée pendant le confinement et qui me semble assez pratique et sans danger pour un problème de genou : la consultation par vidéo ou téléconsultation. Elle permet de prendre un avis ponctuel, d'exposer son problème, de montrer son genou (où on a mal, comment on plie, s'il est gonflé), de communiquer ses résultats d'examen, d'avoir des réponses à ses questions, de clarifier les choses, de connaître les délais pour une opération, d'obtenir si besoin une ordonnance de médicaments, de kiné ou de radio ou IRM... et tout cela rapidement et sans se déplacer !

Vous pouvez d'ailleurs avoir un proche à vos côtés lors de la téléconsultation.

Ce premier contact avec un chirurgien permet de vous envoyer une ordonnance pour faire un examen complémentaire (radio et/ou IRM) et peut permettre aussi d'organiser une consultation « réelle » si vous le désirez, avec un rendez-vous sûrement plus rapide qu'en passant par Doctolib.

Vous pouvez aussi rencontrer plusieurs chirurgiens sans vous déplacer...

Son utilisation est très simple avec Doctolib

Vous avez besoin d'un accès internet, d'un téléphone mobile ou d'un ordinateur avec écran et caméra.

L'utilisation en est très facile via Doctolib . Vous prenez votre rendez-vous en cochant « vidéo consultation ». Vous pourrez donner vos compte-rendus (de radios, IRM ou autres) si vous le désirez. Il suffira ensuite de vous connecter sur Doctolib quelques minutes avant le rendez-vous prévu. Le médecin sera prévenu et ouvrira la consultation. À la fin de la consultation, vous recevrez la feuille de soins que vous pourrez imprimer, ainsi que les documents envoyés par le médecin (compte-rendu de la consultation, ordonnances, texte d'information sur l’intervention, arrêt de travail, etc.).

Pour les personnes âgées avec un problème d'arthrose, un proche peut se connecter et faciliter le processus pour permettre par cette consultation vidéo de faire connaissance et d'avoir un premier avis sur le genou, ce qui évitera à tout le monde de se déplacer.

Dans quels cas faut-il consulter un chirurgien orthopédiste ?

La consultation d'un chirurgien orthopédiste pour un problème de genou est logique dans les cas suivants :

• Après une entorse ou un accident
• Pour un avis sur l'intérêt d'une opération (lésion méniscale, ligament ou prothèse)
• Pour vous aider à prendre la décision de vous faire opérer ou pas...
• Pour vous informer et vous organiser pour une opération
• Pour prendre un autre avis

Dans les suites d'une entorse ou d'un accident

N'attendez pas trop !

N'attendez pas 3 semaines pour prendre un rendez-vous sous prétexte que vous n'avez pas fait l'IRM. De plus, s'il a besoin d'une IRM, il vous aidera pour avoir un rendez-vous rapide.

Pour des conseils pratiques

• Pour mieux gérer les suites d'une entorse ou d'un accident (intérêt de conserver l'attelle, vous aider à retrouver rapidement une vie quotidienne normale).

Pour faire le diagnostic des lésions

• par l'examen clinique et la prescription d'examens complémentaires adaptés,

Il est important que les choses soient claires pour vous ; c'est important pour bien gérer la suite.

Rechercher des lésions associées

• Un blocage de l'extension du genou (par une lésion méniscale)
• Des lésions ligamentaires associées telle que la rupture partielle du ligament interne (fréquente mais sans gravité)
• Une atteinte du plan ligamentaire externe (plus grave mais heureusement très rare) qui nécessite une prise en charge rapide par un chirurgien orthopédiste ; en cas de doute clinique sur cette atteinte externe, il vous fera faire rapidement l'IRM +++.

En pratique, il s'agit le plus souvent d'une rupture du ligament croisé antérieur. L'atteinte associée du ligament interne est fréquente dans les accidents de ski.

Une fois le diagnostic posé, il vous donnera des exercices d'autorééducation à faire et vous prescrira probablement de la kiné.

Il vous informera sur l'intérêt éventuel et sans urgence d'une intervention. L'urgent est de retrouver rapidement une vie quotidienne normale, votre vie. Vous reprendrez les activités sportives petit à petit.

Pour une lésion méniscale

• Si vos symptômes évoquent la responsabilité de la lésion méniscale vue sur l'IRM.
• Si une arthroscopie peut être utile :
  • Pour suturer la partie lésée (languette ou anse de seau) du ménisque,
  • Ou l'enlever (méniscectomie).

Sur l'intérêt d'une prothèse de genou

Pour une arthrose évoluée, résistant au traitement médical et/ou entraînant une déformation importante.

J'espère que vous trouverez, sur ce site, les informations que vous cherchez.

Docteur J.-E. Perraudin, chirurgien orthopédiste

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Questions fréquentes sur le choix du spécialiste et la téléconsultation

Voici quelques réponses aux questions souvent posées concernant la téléconsultation avec un chirurgien du genou à Paris, le choix d’un chirurgien pour une prothèse de genou ou la prise en charge d’une rupture du ligament croisé antérieur (LCA).

Comment se passe une téléconsultation avec un chirurgien du genou à Paris ?

La téléconsultation avec un chirurgien du genou à Paris se déroule en visioconférence (via Doctolib). Vous expliquez votre problème, vos douleurs, vos antécédents et pouvez montrer votre genou (gonflement, mobilité, cicatrices…).

Le chirurgien regarde vos examens (radios, IRM, comptes-rendus) que vous pouvez envoyer au préalable sur doctolib, puis vous donne un premier avis : examens complémentaires nécessaires, intérêt d’un traitement médical, de la rééducation ou d’une éventuelle intervention.

Cette téléconsultation permet au patient de clarifier le problème et d’avoir un premier contact sans se déplacer. Une consultation sur place en présentiel sera bien sûr nécessaire si une opération est envisagée.

Dans quels cas une téléconsultation avec un chirurgien du genou est-elle utile ?

La téléconsultation est particulièrement utile si vous avez un genou douloureux, déjà exploré par des radios ou une IRM, ou si l’on vous a parlé d’une arthrose avancée, d’une lésion méniscale mobile (languette ou anse de seau) ou d’une rupture du ligament croisé antérieur.

Elle permet de faire le point sur votre dossier, d'expliquer les comptes-rendus, de discuter des différentes options (rééducation, infiltrations, chirurgie…) et d’organiser au mieux la suite de la prise en charge.

En cas de traumatisme récent avec impossibilité d’appui, suspicion de fracture ou douleur très importante, il reste toutefois préférable de consulter en urgence (médecin de garde, SOS médecin, urgences).

Quel chirurgien consulter pour une prothèse de genou à Paris ?

Pour une éventuelle prothèse de genou à Paris, il est recommandé de consulter un chirurgien orthopédiste spécialisé dans le genou. Ce type de chirurgien est habitué à évaluer l’arthrose, à peser les alternatives au remplacement prothétique et à discuter avec vous du moment opportun pour l’opération.

Lors de la consultation (ou de la téléconsultation), le chirurgien analyse vos symptômes, radios, IRM et niveau de gêne au quotidien pour vous dire si une prothèse de genou a des chances de vous apporter un réel bénéfice et quel type d’implant serait adapté.

Vous pouvez aussi demander un deuxième avis auprès d’un autre chirurgien du genou si vous hésitez ou souhaitez confirmer la proposition qui vous a été faite.

Pourquoi consulter un chirurgien spécialisé du ligament croisé antérieur (LCA) à Paris ?

Une rupture du ligament croisé antérieur peut avoir des conséquences à long terme sur la stabilité du genou et la reprise des activités sportives. Consulter un chirurgien spécialisé du ligament croisé antérieur à Paris permet de bénéficier d’une expertise spécifique sur ce type de lésion.

Le chirurgien évalue votre niveau d’activité, l’instabilité ressentie, l’état des autres structures du genou (cartilage, ménisques, ligaments associés) et vous explique les options : rééducation seule ou reconstruction du LCA, et dans ce cas, quel type de greffe privilégier.

Là encore, une téléconsultation peut être un premier pas pour discuter de votre dossier et un premier contact, avant une consultation sur place si une opération est envisagée.

Comment préparer un deuxième avis pour une prothèse de genou ou une rupture du LCA à Paris ?

Pour un deuxième avis, il est très utile de rassembler :

• le compte-rendu de la première consultation,
• les radios et IRM (ou au minimum les comptes-rendus),
• la liste de vos traitements et vos antécédents médicaux,
• un résumé de ce qui vous gêne au quotidien (douleurs, boiterie, instabilité, limites sportives…).

Cela permet au chirurgien du genou de comprendre rapidement votre situation et de vous donner un avis clair sur l’intérêt d’une prothèse de genou ou d’une reconstruction du ligament croisé antérieur, que ce soit en téléconsultation ou en présentiel.